La Martinique est rattachée à l’arc insulaire des Petites Antilles. L’île émerge des flots entre le Miocène et le Pliocène il y a environ 5 millions d’années, à l’heure où nos ancêtres ont commencé à trottiner. De roches volcaniques stériles, elle est devenue au cours des millénaires l’écrin tropical vert dont la faune et la flore nous enchantent encore aujourd’hui.
Il y a environ quatre mille ans, des amérindiens venant d’Amazonie, les Arawaks, navigant d’île en île ont peuplé la Martinique au gré des éruptions de la Montagne Pelée. Ils vivaient de pêche et de cueillette, nous laissant des céramiques richement décorées. A la fin du premier millénaire une nouvelle population s’installe, les Caraïbes, qui remplacent les Arawaks. On a parlé de massacres mais il semble que leurs rapports aient été plus complexes. Leurs descendants voient débarquer Christophe Colomb le 15 juin 1502, officiellement le premier européen.
On peut imaginer leur surprise voire leur effroi d’apercevoir ces immenses navires et ces hommes armés. En tout cas le dernier jour d’éden pour eux dans ce pays de cocagne.
La colonisation française commence en 1635 par la prise de possession de Pierre Belain d’Estambuc qui fonde la ville de Saint Pierre. Au gré de traités européens, la Martinique sera deux fois anglaise puis enfin française après 1814. A partir de 1642, la culture du tabac puis de la canne à sucre nécessite de la main d’oeuvre. Alors commence l’infâme traite esclavagiste africaine qui durera 200 ans. En 1794 la Convention vote l’abolition mais en 1802, la déshonorante loi de Napoléon la rétablit. Le 27 avril 1848, portée par Victor Schoelcher, l’abolition est promulguée. Le 22 mai 1848 un soulèvement des esclaves en accélère l’officialisation par le Gouverneur de la Martinique.
Ce jour est désormais sur l’île la fête de l’abolition de l’esclavage. La Martinique devient un département français en 1946, l’immense poète Aimé Césaire, Maire de Fort de France, est élu député de la Martinique. Enfin en 2016, après référendum, est créée la Collectivité territoriale de la Martinique.
En mars, une délégation du CJH, se rendra sur Madinina, l’île aux fleurs. Gageons qu’ils soient accueillis par le bienvenue créole :
« nou kontan wè zot » JPC