C’est l’enfant le plus célèbre de Mayence, Johann Gensfleich, dit Gu­tenberg.

Ce nom viendrait d’une mai­son familiale à l’enseigne de La Bonne Montagne Zu Gutten Berg. Pour l’humanité, il a inventé l’imprime­rie, qui en réalité était une technique connue depuis des siècles. Son apport décisif a été de mettre au point l’alliage permettant de fabriquer les lettres, le perfectionne­ment d’une presse, la fabrication d’une encre stable par l’ajout d’huile, enfin et surtout l’assemblage de caractères mobiles, excusez du peu!

Il est né aux alentour de 1400, son père était drapier. Après sans doute des études universitaires, il quitte Mayence en 1428 suite à des révoltes. On le retrouve plus tard à Strasbourg où il débute alors une carrière d’in­génieur, travaillant sur les métaux, mais vite recherchant des techniques permettant de produire des livres en série. A cette époque, aube des temps modernes, l’Europe compte de plus en plus de lettrés.

Les universités se mul­tiplient, le besoin en livres s’accroit ex­ponentiellement. Gutenberg et sa pe­tite équipe, mènent ses recherches en secret, il n’est pas le seul à être sur la piste. Com­ment ne pas le comparer à ceux qui, au même âge, 450 ans plus tard, seuls au fond d’un garage, eux aussi mettaient au point des appareils qui allaient révolutionner le monde !

Il quitte subitement Strasbourg re­tourne à Mayence en 1448. Il contracte alors un emprunt et monte son ate­lier. Le premier ouvrage imprimé du monde sort vers 1455 : la Bible de 42 lignes dite Bible de Gutenberg. Il va alors tout perdre, son banquier saisira ses biens et profitera de son invention. L’expansion de la chose imprimée va lentement transformer la société oc­cidentale, poussant les lecteurs vers une plus large autonomie et modifiant profondément le rapport entre la tra­dition orale et la tradition écrite.

Gutenberg meurt en 1468 à Mayence dans un quasi anonymat. • J.P.C.